Podcast: Play in new window | Download
Vivre avec un polyamoureux conseils et témoignages lorsque l’on se retrouve confronté pour la première fois à une telle situation. Parce que oui, il est tout à fait possible d’aimer plusieurs personnes sincèrement, tout comme nous sommes tous capables d’aimer tous nos enfants, nos parents, nos amis.
Le fruit de notre culture
Chaque époque de l’histoire de l’humanité a ses périodes particulières. Il y a eu au tout début (de ce que nous en savons) la période matriarcale : les femmes menaient la danse, je vais présenter ça comme ça, avec leurs règles à elles. Pour faire bonne mesure, la période patriarcale a suivi : les hommes ont pris les choses en mains, pour mettre à leur tour leurs règles à eux. Chacun tirant ainsi à chaque fois la couverture sur soi, comme on dit.
Je fais ça de manière très succincte, nous sommes d’accord, je ne vais pas me lancer ici dans un historique précis de ces deux périodes (vous pouvez chercher sur le net, ce n’est pas la documentation qui manque). Accessoirement, si vous voulez creuser le sujet en lisant un roman, il y a l’excellente série de Jean M. Auel, Les enfants de la terre (donc en plusieurs tomes).
Ce que nous vivons encore est le résultat de la période patriarcale (mais aussi de la période matriarcale, l’une n’allant pas sans l’autre puisqu’elles sont les deux extrémités d’une même corde).
Ensuite, à nous de voir ce que nous avons envie de semer et de voir fructifier maintenant et dans les années à venir. Revenir au matriarcat ? Restaurer le patriarcat ? Dissoudre une bonne fois pour toute les appartenances sexuelles ? L’avenir est dans la robotisation générale ? Ou alors…
Désapprendre pour mieux réapprendre et agir
Je reviens de loin. Je reviens de très loin ! Car pour ce qui est de mettre le couple sur un piédestal, je l’ai mis sur un piédestal ! Moi qui venais d’une union illégitime. Fruit d’un adultère, je ne rêvais que d’une chose une fois arrivée à l’âge adulte : me marier et faire des enfants pour montrer à ma mère et à celui qui n’avait pas pris la peine de me reconnaître à ma naissance, que oui, ils se trompaient ! Ils avaient tout faux, tous les deux ! Moi j’allais leur montrer comment on devait faire une vraie famille, heureuse, épanouie, et tout et tout…
Deux divorces plus tard et après trente six années de travail sur moi, je découvrais finalement qu’ils n’avaient pas tout à fait tort non plus…
Je découvrais que je m’étais contenté de vouloir suivre le dogme ambiant (celui auquel je n’avais pas eu droit à ma naissance), la culture ambiante, que je voulais faire comme les autres pour me sentir enfin accepté, reconnu, pour être comme tout le monde ! Moi qui ai longtemps pleuré sur mon sort lors de mon enfance et de ma jeune vie d’adulte, avant de me décider à mettre en avant ma différence, ma singularité. Avant de m’accepter enfin telle que j’étais.
(voir la suite dans la vidéo ci-dessous)
Dans ma vidéo, je vous fais donc un partage de lecture de deux ouvrages :
Le Nouveau Guide des amours plurielles: 10 ans, 20 ans après : « itinéraires de polyamoureux » de Françoise Simpere.
et, Osez le polyamour de Eve de Candaulie.
Le premier livre se lit très rapidement, il est parsemé de nombreux témoignages tout à fait intéressants. Sans plus, selon moi.
Le deuxième livre se lit également très rapidement (il est aussi plus court) tout en étant plus précis, plus dans le développement que dans les témoignages. genre un peu « mode d’emploi » du polyamoureux.
Pour le coup je les ai trouvé complémentaires, moi qui avais une faim dévorante d’en savoir plus sur le sujet. Mais il y a beaucoup plus de conseils pratiques dans le second, me semble-t-il. L’approche est différente et ce même s’il y a aussi de nombreux témoignages dans le livre de Eve de Candaulie.
Vivre avec un polyamoureux conseils et témoignages : Et la jalousie dans tout ça ?
Lorsque nous n’attendons donc plus rien (pour faire suite à ce que je dis dans ma vidéo/podcast). Lorsque nous ne sommes plus en recherche d’un éventuel complément pour nous sentir bien dans notre peau, ce qui encore une fois est juste un leurre qui ne tient absolument pas la route (le nombre de divorces et de séparations en sont la preuve quotidienne par a + b). Alors nous nous surprenons soudain à ne plus du tout prêter attention de la même manière qu’avant : aux absences, aux retards, aux sorties diverses et variées de notre mari, de notre femme, de notre compagnon, de notre compagne. Pourquoi ?
Parce que nous nous sentons tellement bien avec nous-même que l’autre peut bien faire ce qu’il veut ! Cela n’a plus aucun impact sur nous-même.
Voilà ce que personnellement j’ai découvert en tombant amoureuse d’un polyamoureux. C’est ce qui d’un seul coup m’a frappé comme une évidence.
Oui, je ne ressentais plus le besoin de faire une scène à mon compagnon (comme je le faisais avant avec mes maris) pour ses nombreux retards, pour ses autres occupations. Fini les chantages du type « tu ne m’aimes pas ! » puisque tu vas avec untel ou telle autre pour te balader, pour le plaisir de sortir, pour retrouver ton autre amoureuse, etc…
Le crash test par « l’épreuve du feu » est encore à faire
Après, je ne suis pas à l’abri d’un revirement (?), qui sait ! Car je n’ai pas encore été confrontée au visuel. C’est à dire de voir mon compagnon en compagnie d’une autre femme. Parce que oui, il y a le savoir et l’accepter sereinement. Et puis il y a le voir. Et là, mine de rien, se sont deux choses différentes. Je vais appeler ça l’épreuve du feu.
Il y a voir, par exemple, la première compagne de mon compagnon, mais il y a aussi à voir, si cela arrive un jour, la nouvelle amoureuse, celle qui arriverait après moi ! Parce que oui ! Mentalement, ça aussi ça fait sa petite différence !
A voir si j’y survis ou pas (si la situation se présente), si cela ne me fait ni chaud ni froid. Ou si la harpie qui sommeille en moi surgit du fin fond de mes entrailles. J’en reparlerai donc sans doute ultérieurement, quand j’aurais expérimenté encore plus de choses à ce sujet.
Vivre avec un polyamoureux conseils et témoignages : Quand la jalousie a laissée la place à l’empathie
Mais ce que je sais déjà, c’est que lorsqu’on s’est enfin trouvé. Lorsqu’on vit en harmonie avec soi-même. Lorsque nous avons pris la peine de faire ce travail là sur nous-même. Alors cela veut dire que nous savons être à notre propre écoute. Nous ne sommes plus en situation conflictuelle avec nous-même. Car soyons clair, se sont nos conflits intérieurs qui provoquent nos conflits extérieurs.
Du coup, nous passons du mode conflictuel au mode empathique. Forcément ! Nous n’avons plus nos entraves, nos boulets personnels à traîner, nous pouvons donc pleinement voir et entendre ce que l’autre a à nous montrer, a à nous dire.
C’est ce qui m’est arrivé. J’en suis là pour le moment, et c’est tout ce que je vous souhaite à vous aussi. Trouver ce calme là, cette sérénité là dans votre vie, peu importe ce qui se passe autour de vous.
Odile
Pour en savoir plus :
- Polyamoureux et monogame : avantages, inconvénients
- Polyamour et jalousie
- Polyamour danger : amour = perte de liberté ?
- Comment sortir de la solitude affective
- Souffrance mentale : que faire quand la peur provoque la souffrance psychique ?
- Comment être soi-même quand l’entourage prône l’uniformisation
- Accoucher de soi-même pour réaliser sa plus grande oeuvre d’art
- Comment sortir de la solitude et avoir une vie épanouie
- Prendre la vie comme un jeu, cap ou pas cap ?
- Pour oser s’affirmer il faut être relié à soi
- Effet miroir, ma technique pour en être conscient