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Oser s’affirmer simplement, sans parader, c’est d’abord et avant tout possible lorsque l’on est relié à soi, c’est à dire lorsque l’on ne porte pas de jugement sur soi.
Oser s’affirmer sans tricherie c’est ne pas se laisser influencer
Il y a les jugements des autres sur soi et les jugements que nous avons sur nous-même en fonction du jugement des autres, et ça, soyons clair, ça peut faire de gros dégâts si l’on n’y prend pas garde.
Note : Bien sûr il y a le fait que nous aimantons à nous certaines réactions, bien sûr que les autres nous servent de miroir, ils nous renvoient à la figure ce que nous-même envoyons autour de nous, ce que nous rayonnons, et donc cela veut aussi dire que si nous subissons des jugements d’autrui – et que cela nous touche profondément au lieu de nous passer au travers, genre ça rentre par une oreille et ça sort aussitôt de l’autre -, c’est que nous jugeons aussi nous-même beaucoup les autres !…
Donc reprenons. Vous avez peur du rejet des autres ? Vous ne vivez qu’en fonction de l’opinion d’autrui sur vous ? Depuis votre enfance vous suivez les dires de votre famille, de vos professeurs, de vos amis, de vos collègues de travail, de votre entourage ? et ce sans jamais tout remettre en question, sans jamais tout casser pour reconstruire ensuite à votre image ?
Donc si j’y vais à la hache de guerre, si je taille dans le vif, depuis votre enfance vous n’êtes que l’ombre de vous-même. Vous jouez au zombie. Vous ne vous affirmez pas en tant que vous-même parce que ce vous-même vous ne le connaissez tout simplement pas. Vous n’avez aucune idée de ce qu’il vous réserve et rien que cette idée de vous révéler à vous-même, de ne pas être conforme au regard des autres, eh bien ça, ça vous terrifie.
– Ouvrir les vannes ? Non mais t’es pas un peu fou là ! vous dit votre cerveau qui règne en grand maître sur vous.
– Non mais de quoi t’as l’air là, ridicule ! poursuit-il, infatigable.
– Bon, c’est fini les enfantillages ? Un peu de sérieux !! conclut-il.
Ne pas se laisser influencer c’est arriver à sortir des sentiers battus transformés en ornières
Les aficionados habituels du développement personnel vous diraient que vous devez sortir de votre zone de confort, que vous avez trouvé votre équilibre, votre “bien-être” tout tassé, tout recroquevillé que vous êtes dans votre coin, eh bien personnellement je ne vous dirais rien de tel parce que vous êtes tout sauf dans une zone de confort ! Vous êtes dans l’angoisse permanente de ne pas faire comme il faut, sans parler du fait que vous vous étouffez vous-même, que vous manquez d’air, et ça, ça n’a rien de confortable. Dès qu’il est question de parler, de vous exprimer, d’échanger avec autrui, un mur se glisse d’office entre vous et votre interlocuteur. Un mur de votre propre création qu’il va vous falloir abattre. Un mur d’autant plus solide qu’il est ancien, qu’il est ancré, qu”il a des fondations. D’ailleurs si vous êtes là à me lire c’est bien parce que vous n’êtes pas du tout dans une zone de confort !
Pour oser s’affirmer il faut donc d’abord être relié à soi. Pour que vous puissiez vous affirmer vous devez d’abord et avant tout jeter aux orties les dires des autres. Vous devez vous affranchir des paroles, des pensées et des normes qui vous paralysent. Oui, oui, oui, celles-là mêmes que vous avez enregistré sur le disque dur de votre cerveau, baratin que ce dernier s’applique à vous rabâcher à chaque tentative de vous extraire de toute cette glu soigneusement étalée au cours de votre existence.
Vous devez vous concentrer sur ce que VOUS vous ressentez, physiquement. Faites abstraction du blablabla mental.
QUE RESSENTEZ-VOUS ?
QUE VOUS DIT VOTRE CORPS ?
Si pour entrer dans un groupe, ou vous faire accepter par quelqu’un, vous ressentez le besoin d’en faire des tonnes, si vous ressentez le besoin de parader pour en mettre plein la vue, pour impressionner, c’est donc que vous êtes à des années lumières de… vous-même.
Être intègre avec soi-même
Pourtant, depuis toujours vous voulez faire partie d’un groupe, être reconnu comme membre d’un groupe, d’un clan. Vous voulez vous sentir intégré. C’est votre grand mot ça, l’intégration ! Mais pour s’intégrer extérieurement, pour que cela fonctionne, pour que vous vous sentiez à votre place, il faut d’abord être intègre avec soi-même. Vous devez d’abord être intègre avec vous-même !
Vous tentez donc de vous intégrer à l’extérieur parce que vous refusez de vous intégrer au-dedans. Oui, ça a l’air loufoque dit comme ça, simpliste même !… nous avons tous tellement (plus ou moins) un don incroyable pour parfois nous compliquer l’existence… Donc n’en rajoutez pas une couche en vous disant que vous êtes nul ou je ne sais quel autre qualificatif pour vous dénigrer une fois de plus. Vous êtes juste humain, oui, vous êtes un humain, avec ses défauts et ses qualités, et c’est peut-être bien le moment idéal pour l’accepter enfin. Non vous n’êtes pas superman ni super woman. Oui vous êtes un homme, une femme, avec sa sensibilité personnelle, avec un vécu et des coups de griffes, des marques, des blessures et des heures heureuses dans un nid douillet. Oui vous êtes unique et en tant qu’être unique, si vous avez bien un devoir, c’est d’affirmer haut et fort qui vous êtes, tares inclues. Nous sommes tous tellement plus beaux lorsque nous osons montrer qui nous sommes vraiment.
Enfin, le jour où vous arrivez à vous intégrer du-dedans, c’est à dire à vous accepter pleinement, à être qui vous êtes vraiment, ce jour là, vous vous apercevez que vous n’avez plus besoin d’intégrer un groupe. C’est ça oser s’affirmer pleinement. Ce jour là vous vous apercevez que vous vous suffisez à vous-même. A ce moment là vous pouvez intégrer des groupes si vous le souhaitez, oui ! Mais votre approche n’est plus celle d’une personne en manque quémandant sa part du gâteau. Non. Votre approche est celle d’une personne prête à offrir le meilleur d’elle-même, pas celle d’une personne en attente permanente de quelque chose, comme si le groupe était un dû et que vous, bah vous, “vous vous y avez droit !!!” (je ne sais pas vous, mais moi ça me rappelle curieusement le fonctionnement de notre société…)
Oser s’affirmer en écoutant son corps
Maintenant que vous avez lu tout ce qui précède, maintenant que vous avez compris ce que je vous ai dit, eh bien, hop ! à l’action !!
JETEZ TOUT.
BALANCEZ TOUT AUX ORTIES.
Virez tout ce que vous venez de lire. Qui suis-je pour vous dire ce que vous avez à faire ?
Mettez juste en application cette astuce pour savoir ou vous en êtes, répondez à ces questions :
QUE RESSENTEZ-VOUS PHYSIQUEMENT ? QUE VOUS DIT VOTRE CORPS ?
Puis exprimez clairement, le plus précisément possible, avec vos mots, ce que vous ressentez, histoire de trouver vous-même vos pistes, vos solutions.
Quelles sont vos sensations physiques ? frissons (de plaisir ou de frayeur) ? vous bandez (si si si, ça peut arriver) ? mal de dos ? douleurs dans les articulations ? éruption cutanée ? larmes (de tristesse ou de joie) ? sanglots ? respiration saccadée ? etc. Toutes ces réactions sont autant de signaux de votre corps pour vous faire comprendre ce dont il a besoin, pour vous faire entendre ce que votre être intérieur (votre enfant intérieur, celui que je nomme votre lutin intérieur) a besoin. Donc ou vous choisissez de faire la sourde oreille et vous souffrez “en silence”, ou vous décidez de prendre les choses en main et d’agir. Et agir, cela veut dire vous y mettre dans la durée, et pas en pensant que tout va se régler en un claquement de doigts. La fuite devant la tâche qui peut sembler colossale ne résoudra rien. On n’abat pas un mur en se contentant de le regarder, il faut y aller, s’en donner les moyens, se faire transpirer si nécessaire.
Pour oser s’affirmer, il faut être relié à soi.
Odile
Note : cela inclus l’aspect santé avec ce que vous ingérez physiquement, cela inclus comment vous prenez soin de vous, vos temps de repos, le temps que vous vous accordez réellement, etc.
Pour en savoir plus :