Podcast: Play in new window | Download
Flux instinctif libre, qu’est-ce que c’est encore que ça ? S’il y a bien un domaine dans lequel toutes les femmes ont besoin de se sentir à leur aise, bien dans leur corps, c’est lors de la venu des règles, lors de la venu des menstruations.
Et pour prétendre être autonome en ces périodes là, il ne faut évidemment pas se retrouver dépendante d’objets divers comme des tampons ou serviettes hygiéniques (peu importe la marque, bio ou pas bio), voir d’une coupe menstruelle (cup) ! pour les jeunes qui découvrent leurs premières règles, comme pour les autres femmes. Il n’y a rien de plus pénible que de s’apercevoir que c’est lors d’une balade champêtre décidée à la dernière minute que vous vous retrouvez avec le début de vos règles (“mais elles ne devaient commencer que demain !”) et que votre précieux sac à main n’est pas là pour vous sortir de cette galère. Ou encore, le placard est vide et paf ! ben voilà la grande marrée rouge qui s’en vient et que zut de crotte de bique, j’ai donné l’autre jour les derniers tampons qui me restaient à une amie de passage, amie qui justement n’en avait plus sur elle et depuis, bah j’ai oublié d’en racheter…
Car est ainsi faite la norme dans nos pays dits civilisés, toute femme bien éduquée se doit d’avoir sa panoplie anti-fuite, sa “couche” intérieure ou extérieure, voir sa coupe menstruelle (plus récemment). Sortir de l’incontinence colporté comme un dogme de mère en fille, et ce depuis des générations, voilà un défi de taille et qui en vaut la peine ! Le corps, notre corps, n’a nul besoin de tout cet attirail pour que nous nous sentions bien, pour que nous présentions bien face à nos congénères. Tel les trapézistes, les femmes peuvent vivre pleinement leur règles sans filet de secours, sans béquilles d’aucune sorte.
Laissez-moi vous raconter, c’est de façon très surprenante que j’ai découvert le flux instinctif libre au cours de ma cinquante et unième année, alors que mes règles devenaient de plus en plus imprévisibles (deux ou trois mois sans rien, un mois en version inondation pendant dix jours), la pré-ménopause aidant, et que j’avais jeté depuis plusieurs années tout ce qui était sous-vêtements (en dehors de quelques exemplaires pour la période des règles justement), ne portant plus que des jupes ou robes longues. C’est alors que je m’aperçu de ce besoin soudain de courir aux toilettes, non pour uriner des litres et des litres, mais pour évacuer un flot de sang avec un peu d’urine, et ce à divers moments de la journée. Sur le moment, je n’avais pas fait le rapprochement entre le fait de ne plus porter de vêtements serrés, de ne plus porter de culottes ni autres dessous dits “émoustillants” , je vivais nue sous mes longues robes, mes longues jupes, ma liberté était pleine et pouvait alors me révéler ce que j’avais ignoré toute ma vie de femme réglée : le flux instinctif libre. Attendre la pré-ménopause pour découvrir ça, le flux instinctif libre, c’est un peu comme découvrir ce qu’est un orgasme seulement une fois la ménopause venue, il y a comme un choc. Ceci étant, mieux vaut tard que jamais ! Au moins, je peux en parler en connaissance, je sais ce que c’est, je l’ai vécu, aussi courte que fut cette période, une année sur 37 de règles. Merci la vie ! Et vive le flux instinctif libre !!
En fait, j’ai mis des mots sur ce vécu, j’ai fait le rapprochement seulement plusieurs mois après, en découvrant un article sur le net parlant de ce sujet dont j’ignorais tout et que pourtant je pratiquais inconsciemment (un groupe facebook s’y consacre d’ailleurs et est vraiment de bons conseils).
Flux instinctif libre, mode d’emploi
Commencer par retirer tout ce qui serre, tout ce qui comprime le corps, c’est le b-a-ba. Supprimer tout ce qui est culotte et pantalon, l’air doit circuler lorsque vous marchez, votre bouche inférieure – oui, c’est l’image qui me vient à chaque fois, lorsque je descends les escaliers par exemple, une bouche inférieure happant l’oxygène en fonction de mes déplacements – doit pouvoir respirer, s’aérer, s’oxygéner, vivre à l’air libre ! sans être à la vue de tous (les longues jupes, longues robes sont idéales pour cela). Ensuite, il suffit de se mettre à l’écoute de son corps, c’est aussi simple que ça. C’est comme une impression de vase plein qu’il faut vite vider à différents moments de la journée, voir des moments très rapprochés. Au début, on sent le sang descendre, il est encore à l’intérieur mais il se dirige vers la sortie. Là, il stagne, et tout dépend alors de votre réaction, si réaction il y a. Si vous ne faites rien, le sang finira par s’écouler le long de vos jambes, si vous allez aux toilettes, le sang s’écoulera en même temps que vous urinerez.
A chacune de voir, le choix est simple, et pour en parler, il suffit d’expérimenter !
Odile
Pour en savoir plus :
- Bilan de santé en 4 points : faites-le vous-même
- Vivre sans soutien-gorge : ma responsabilité, ma santé
- Prendre soin de soi au quotidien
- Régénérer ses cellules : Pourquoi je rajeunis chaque jour un peu plus pendant que vous vieillissez tous
- Sortir de la mode de l’épilation féminine