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Conseils pour construire sa maison soi-même, après avoir construit nous-mêmes, en famille, notre maison de façon traditionnelle et ce, de a à z, c’est à dire des plans pour le permis de construire, en passant par les fondations de la maison, le montage des murs et de la charpente, la pose des fenêtres et des portes, l’électricité, la plomberie, l’isolation, etc.
Précédemment, je vous avais montré notre aventure dans Construire sa maison soi-même en famille. Aujourd’hui, je vous propose une sorte de bilan, en compagnie de Pascal, personnage central dans tout le déroulement de cette construction.
L’heure du bilan sur une aventure qui a durée trente ans
Avant de lui laisser la parole dans la vidéo ci-dessous, quelques précisions. En 1990 il y a tout d’abord eu l’achat d’un terrain, un pré constructible de 2000 m2. Il n’y avait aucun raccordement aux réseaux, nous avons donc fait installer un poteau EDF ainsi qu’une arrivée d’eau potable. En 1991, nous déposions le permis de construire pour à la fois, l’abri de jardin, le garage et la maison !
Le 1er juillet 1994, nous nous installions dans l’abri de jardin pour pouvoir construire nous-mêmes en famille, notre maison. Avant, pour la construction de l’abri de jardin et du garage, nous faisions la navette tous les week-end entre la banlieue parisienne (Neuilly Plaisance, dans le 93) et notre terrain en Normandie, mais pour la maison, ce n’était plus gérable, à la fois pour des raisons financières et pour l’avancée des travaux. Nous avons donc franchi le pas. Nous nous sommes installés pour trois ans (nous savions que c’était pour période très aléatoire, mais sans plus), à cinq, dans un abri de jardin de 20 m2.
Au 1er juillet 2001, je me séparais de mon mari et je continuais donc seule la maison (avec l’aide de Pascal !) tout en élevant mes quatre enfants alors âgés de 16 ans, 11 ans, 9 ans et 3 ans. .
Conseils pour construire sa maison soi-même : conseils pour les femmes
Alors aujourd’hui, si je devais donner des conseils, en particuliers aux femmes qui souhaiteraient se lancer dans ce genre d’aventure, sachez que le fait d’avoir des enfants n’est pas du tout un problème.
Sans doute un jour vous reprocheront-ils de leur avoir offert une enfance hors norme, alors que dans l’enfance on ne rêve que d’une chose, c’est d’en faire partie, de la norme ! C’est de faire partie du groupe de copains et de copines, pas de représenter celui qui vit dans une famille de « fous furieux » (et de personnes jugées pauvres aux yeux des gamins de l’école, et donc aussi des parents des gamins, soyons lucides deux minutes) qui ont décidés de construire eux-mêmes leur maison…
Jusqu’au moment où, une fois devenus adultes et ayant pris « un peu beaucoup » de maturité, ils s’aperçoivent que s’ils ont maintenant cette force de caractère, c’est parce qu’ils ont su dépasser les regards en biais et les moqueries (quand ce n’était pas la mise au ban du groupe) des autres, au cours de leur enfance.
Les plans de la maison
Dans la vidéo en lien ci-contre, je vous montre tous les plans que nous avons fait pour le permis de construire, les changements en cours de route inclus, puisqu’en 1995 nous avons créé une ouverture de fenêtre supplémentaire, changé la cheminée de place, ainsi qu’agrandi les fenêtres des chambres de l’étage. Ainsi vous aurez une idée plus précise de ce qu’il est possible de faire soi-même, sans architecte.
Je vous montre également les plans électriques de Pascal pour la maison, ceux pour la toiture, dans le petit cahier qu’il consultait dès qu’il venait pour avancer les travaux.
Enfin je vous montre les photos de la maison au moment de ma séparation avec mon mari, et de maintenant ! Le avant/après est assez explicite, c’est le moins qu’on puisse dire. Je vous laisse découvrir…
Le avant-après pour comprendre le temps nécessaire pour finir cette maison
Donc oui, le fait de me séparer de mon mari a forcément chamboulé tous mes projets. Je vous montre les photos de la maison où elle en était au moment de notre séparation, et maintenant, en 2020.
La maison était donc brute de parpaings sur la face est et la face nord (seules les faces ouest et sud avaient leurs colombages et l’enduits sur les murs)Б
Au tout début, comme vous avez pu le voir sur les plans du permis de construire que nous avions déposés, l’étage ne prenait pas toute la surface de la maison. Cependant, après ma séparation avec mon mari, j’ai ajouté une pièce supplémentaire juste au-dessus du salon (donc rebelote, au niveau des plans pour avoir l’autorisation de faire les travaux), c’est ce qui est en cours de travaux sur la partie gauche de la photo avant-après.
J’ai moi-même installé les plaques d’isolation sur les murs du salon et une partie des murs de la salle du haut.
.La pièce du haut est devenue ce que nous appelons notre salle de jeux, c’est là que les enfants jouaient (les petits enfants itou), il y a là les coffres à jouets.
Lorsque je me suis séparée de mon mari, nous avions alors dans la maison une échelle de meunier, qu’un couple de voisins nous avaient prêté, pour monter à l’étage. Donc lors de l’estimation de la maison par le notaire, pour faire le partage au moment du divorce, bah il n’y avait pas d’escalier dans cette maison. ^^
Sur la droite de la photo, on peut voir une partie de l’escalier. Pour anecdote, la rampe de l’escalier a été achevée en décembre 2018 et, en avril 2019, je décidais de démarrer les chambres d’hôtes. Je pouvais enfin accueillir des gens chez moi !
Ici, en dehors de l’installation électrique en elle-même, c’est mon travail à moi et à personne d’autre ! L’entrée, c’est mon boulot. Pas peu fière d’elle, la minette.
Une autre pièce dont je suis très fière, les toilettes du rez de chaussée ! (et de l’étage aussi, mais je ne vous les montre pas ici)
Donc oui, c’est la deuxième pièce que j’ai complètement faite toute seule. Comprendre par là qu’il m’a fallu ranger toutes les gaines électriques dans la cloison faite avec le lambris, qui sépare ainsi les toilettes du coin machine à laver et ballon d’eau chaude. Engins qui sont eux, dans un cagibi au fond de la salle de bain.
Détail au sujet de cette photo, à gauche, bah oui, il n’y a pas encore de robinet pour prendre un bain…
Ici je vous montre l’avancée des travaux dans la chambre qui est maintenant mon atelier de couture (je vous mets plus bas le lien de l’article avec la vidéo concernée).
Voilà, nos conseils pour construire sa maison soi-même, à Pascal et à moi-même, en fonction des aléas de la vie. Parce que oui, ce n’est pas un divorce qui va stopper net vos projets, en tout cas, c’est ainsi que j’ai vu les choses. J’ai continué.
Alors oui, ça a été beaucoup plus long que prévu, mais je ne regrette rien. Ça serait à refaire, je recommencerai. Je me suis même demandé à un moment si je n’allais pas recommencer ailleurs, autrement, une fois que j’ai eu fini, et avant de me décider de faire mes chambres d’hôtes, c’est dire…
On est bâtisseur dans l’âme ou on ne l’est pas !
Odile
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