Comment libérer ma relation à l’argent, voilà une question que nous sommes nombreux à nous poser sans savoir vraiment trop par quoi commencer. Certains décident de vivre sans argent, pensant ainsi s’en libérer alors qu’ils ne font que dépendre de l’argent des autres. D’autres décident de prendre les choses à la base, là où ça coince, là ou ça fait mal, explications…
Quand l’inconscient collectif nous donne une idée trompeuse
En France, gagner de l’argent est une chose mal vue. Sans entrer dans les polémiques et les idées toutes faites, je vais juste énoncer quelques cas :
- ceux qui estiment que gagner de l’argent est le fait de personnes malhonnêtes
- ceux qui pensent que c’est le fait de juifs ou de protestants (puisque ces deux religions ont un regard bienveillant par rapport à l’argent), bref, toujours les mêmes profiteurs…
- ceux qui pensent que c’est le fait de riches héritiers paresseux qui ne savent pas ce que c’est de trimer du matin au soir pour gagner sa croûte ! parce que oui, il y aussi cette image que ce doit être long, dur et pénible de gagner de l’argent, sinon, c’est que ce n’est pas de l’argent gagné honnêtement (donc retour à la case départ).
Gagner sa croûte, en fait il est ici question de gagner sa vie et c’est bien là que le bât blesse…
Comment libérer ma relation à l’argent : Gagner sa vie ou Perdre sa vie ?
Dans l’inconscient collectif il y a cette idée de gagner sa vie, de devoir gagner sa vie ! devrais-je plutôt dire. Et si on ne la gagne pas ? eh bien on la perd. Or perdre sa vie c’est quoi ? c’est mourir. D’office les choses sont en place. Tu gagnes de l’argent ? Tu peux vivre. Tu ne gagne pas d’argent ? Vas mourir. En gros, ça revient à ça et c’est avec cette image en tête que chacun évolue plus ou moins consciemment dans notre société.
S’autoriser à recevoir et à gagner de l’argent
Avant de poursuivre, je vais juste vous raconter brièvement mon parcours personnel par rapport à l’argent. Je suis issue d’une famille modeste, d’une famille protestante, d’une famille non pratiquante mais avec la culture qui va avec. L’image de l’argent était donc quelque chose de bien vue, pas de diabolisation de l’argent au cours de mon enfance. Pas de jalousie non plus par rapport aux personnes fortunées. Par contre il y avait cette approche que l’argent ça se gagne, qu’il faut trimer dur pour le gagner.
Ma vie professionnelle ayant été très courte puisque j’ai élevé mes quatre enfants pendant de longues années, j’avais beau travailler dur, je n’ai jamais gagné le moindre sou, le moindre argent pour tout ce travail effectué. Or ça, pour le coup, ça m’a tué. Comme si je n’étais pas digne de gagner ma vie : vas mourir ma fille.
J’avais à la fois le jugement de la société sur le dos mais c’était sans compter sur mon jugement personnel qui lui, de toute façon, dépassait bien tout le reste en terme de puissance et d’anéantissement de la bonne femme !
Je m’écrasais moi-même histoire de faire bonne mesure. J’aspirais aux hauteurs tout en me plombant dès le départ.
J’ai tellement été loin dans ce jeu là que j’ai fini par ne plus vouloir du tout avoir quoi que ce soit à faire avec l’argent. L’argent était devenu le mal, la chose à supprimer, à abattre. J’en étais à me dire qu’il fallait revenir au troc, que donner des œufs ou des légumes en guise de paiements c’était très bien. Et puis, et puis…
Je me suis retrouvée plusieurs mois sans aucune ressources, je n’avais plus de quoi acheter à manger. J’avais bien un appartement que je louais et c’était grâce à lui que je vivais avec mes enfants depuis que le crédit d’achat de cet appart était remboursé, mais comme la locataire ne payait plus à chaque fois qu’elle partait en vacances (elle partait trois mois d’affilé chaque été), eh bien je n’avais plus d’argent pour payer les factures et nourrir ma famille. C’est là que j’ai pris ma décision, celle de vendre parce que cette situation était devenu insupportable.
J’ai vendu – et je me suis délibérément mise à la fois en sécurité financière sur le court terme et dans la précarité financière sur le long terme, car si entre temps je n’arrivais pas à gagner ma vie, qu’allais-je devenir ?… – et là d’un seul coup, ma vision sur l’argent a complètement changée. Je venais de m’autoriser à avoir de l’argent, une grosse somme d’argent ! soit le plongeon complet dans un monde inconnu.
Aujourd’hui j’ai donc à m’autoriser à gagner de l’argent, après m’être autorisée à en recevoir. J’ai encore cette libération là à effectuer et ce même si je vois les choses aller dans ce sens. Disons que c’est encore des balbutiements, c’est comme qui dirait : en voie d’acquisition.
Les principaux freins que l’on peut porter en soi
- ne pas manquer d’argent mais ne pas arriver pas à le dépenser à cause de la peur de manquer
- ne pas manquer d’argent mais ne pas arriver pas à le dépenser pour soi-même, pour se faire du bien, par contre pour le dépenser pour les autres, ça oui ! comme si c’était acceptable pour les autres mais jamais pour soi-même, comme si le fait de prendre soin de soi était égoïste, ce qui peut sous-entendre la peur du “qu’en dira-t-on”, donc du regard des autres, et/ou la mésestime de soi
- être dans l’incapacité de parler sereinement d’argent avec ses proches, ça tourne systématiquement au conflit
- la difficulté de donner de la valeur à une prestation et donc de bien gagner sa vie, ce qui est bien sûr en lien avec la valeur que l’on se donne à soi-même, à l’estime que l’on a de soi et à combien on s’estime (encore une histoire de mésestime de soi)
- dépenser trop vite, comme si l’argent brûlait les doigts et attirer dans la foulée des personnes de peu de confiance, comme par exemple prêter de l’argent à des gens qui ne rembourseront pas
- cumuler les actes manqués, les opportunités, les bonnes synchronicités par peur (de l’action, de l’inconnu, etc.) et donc au final l’argent ne vient pas jusqu’à soi
- juger les autres et soi-même : ceux qui ont de l’argent sont comme ci, ceux qui n’ont pas d’argent sont comme ça…
Alors que faire, comment libérer ma relation à l’argent, comment libérer SA relation à l’argent ?
Je me suis posée la question et paf ! je suis tombée quand il le fallait sur deux livres, ou plus exactement sur un livre et sur un (gros) cahier d’exercices. Je les attends, se sont mes cadeaux de moi à moi pour Noël, parce que oui, je le mérite bien ! et vous aussi… 😉
Le premier est un livre de Christian Junod : Ce que l’argent dit de vous: Interrogez votre relation à l’argent pour une vie plus sereine.
Alors Christian Junod est un ancien conseiller financier d’une grande banque Suisse, ce qui pour nous parler de notre relation à l’argent est quand même intéressant comme point de vue. En 2009, suite à la crise des subprimes, il a la chance d’être licencié (c’est ce qu’il en dit maintenant) et d’en faire le tremplin d’une seconde partie de carrière plus en ligne avec ses valeurs. Il est également formé à la communication non violente.
Le second est un cahier d’exercices de Lilou Macé et Christian Junod (oui, encore lui) : Le Défi des 100 jours ! Cahier d’exercices pour libérer son rapport à l’argent et vivre son abondance.
Lilou Macé a créé le Défi des 100 jours en 2005, elle fait des interviews (voir sur youtube) et a écrit plusieurs livres. Alors on accroche ou on n’accroche pas avec elle, avec sa façon d’être devant une caméra, mais je dois reconnaître que lorsqu’elle raconte son expérience personnelle, là moi j’accroche. D’où ma décision d’acheter son cahier et de suivre ce défi qu’elle lance à partir du 13 janvier 2017 (voir le groupe facebook pour l’occasion et le soutien des participants : Argent et abondance), sachant que de toute façon, chacun peut décider quand il le veut de se lancer dans cette aventure sans pour autant se préoccuper d’une date quelconque.
L’objectif avec ce cahier c’est d’avoir l’occasion de se faire de nouvelles réflexions, d’avoir des prises de conscience et les transformations qui vont bien avec, d’aborder des situations plus sereinement et de se donner la valeur infinie qui est la nôtre.
Alors personnellement j’avais déjà fait bien du chemin, j’avais même mis au début de ce blog un guide au sujet de l’abondance financière ! mais ce n’est pas encore suffisant, c’est un bon début, il faut encore creuser le sujet sous un autre angle. J’en reparlerai peut-être ultérieurement, je ne sais pas encore, vous verrez bien. Mais ce qui est certain, c’est que nous apprenons toujours des uns et des autres en plus d’aller au fond de soi-même.
L’argent est un outil qui aide à se réaliser dans notre société, ce n’est pas une fin en soi. Voilà comment libérer ma relation à l’argent, comment libérer votre relation à l’argent !
Odile
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