L’atelier de couture, ou le coin couture, est un passage quasi obligé pour toute personne se voulant autonome dans son quotidien, parce que oui, pour porter des vêtements qui correspondent à la personne que l’on est au plus profond il n’y a pas cinquante mille solutions, il n’y en a qu’une, il faut apprendre à manier le fil et l’aiguille.
Que l’on décide d’acheter des vêtements déjà faits et de les accessoiriser pour coller au plus près de nos besoins ou de décider de franchir le cap et de se faire soi-même sa propre garde robe, dans les deux cas le coin couture ou l’atelier de couture sont nécessaires.
Des vêtements pour incarner la personne que l’on est, j’en parlais déjà dans Accoucher de soi-même pour réaliser sa plus grande œuvre d’art. Parce que oui, c’est en revisitant vos passions, les lieux que vous aimez, les périodes de l’histoire qui vous font rêver que vous allez pouvoir serrer au plus près la personne qui se trouve au plus profond de vous et qui ne demande qu’une seule chose : s’exprimer.
Dans « Jeux de rôle grandeur nature » je vous racontais mon projet de créer un village médiéval fantastique sur un terrain à côté de chez moi, or qui dit médiéval fantastique dit également costumes ! Autant dire que les machines vont chauffer, que les doigts vont s’agiter et que les tissus et autres cuirs vont voler en tous sens…
L’atelier de couture grandeur nature
Dans la vidéo ci-dessous je montre mon atelier de couture tel que je l’ai installé, ainsi que mes travaux en cours pour une barmaid souhaitant ouvrir un bar à thème jeux de rôle.
L’atelier portatif
Tout le monde n’a pas forcément la place ni l’usage d’un atelier couture grandeur nature, alors, dans un autre genre et dans le milieu survivaliste, il y a l’EDC (le kit de survie quotidien), chez madame tout le monde, il y a le sac à main (le kit de survie de madame pour affronter sa journée), et dans différentes professions il y a des ceintures spéciales avec tout un tas d’accessoires, d’outils accrochés à cette ceinture, le temps de mener à terme l’ouvrage en cours (le kit de “survie” de l’ouvrier).
En fait, ces histoires de “kits de survie” remontent à loin, elles viennent tout simplement de ce besoin de nos ancêtres d’avoir tout le temps sous la main certains accessoires sans avoir à courir après. Ainsi, le clavandier – objet en fer forgé qui s’accrochait à la ceinture et permettait d’enfiler les clefs en toute sécurité grâce à l’apparition des mousquetons – était porté par les femmes de la noblesse à la période médiévale.
Au XVIIIe siècle c’est la châtelaine qui apparaît (ornement de ceinture auquel était attaché une ou plusieurs chaînes servant à suspendre des clefs, canif, ciseaux, montre, bourse…).
Les châtelaines étaient en or ou en argent, mais aussi en cuir ou en tissu et étaient utilisées tant par les hommes que les femmes.
Le nécessaire à couture pouvait donc se trouver dans ces châtelaines avec les ciseaux, le dé à coudre, le fil et l’aiguille, etc.
Les châtelaines pouvaient être données en cadeau de mariage, la femme héritait ainsi des clefs de sa nouvelle demeure. Elle devenait la maîtresse de la maison, elle avait le pouvoir, elle détenait les clefs.
En touche humoristique, une caricature de l’utilisation des châtelaines pour l’usage des nounous ou des mères…
Il ne tient plus qu’à chacun de remettre au goût du jour ces accessoires en les adaptant à notre époque. Si l’idée d’un atelier de couture portatif vous inspire (ou carrément autre chose selon vos occupations), il peut être en cuir ou en tissu (rubans, etc.) en plus de la possibilité des chaînes.
En fait, c’est toujours pareil, il n’y a pas de limites, en avant pour la créativité ! C’est à chacun de nous de réinventer sa propre mode, celle qui lui convient.
Odile
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